Rapport de l’IRIS sur la fiscalité et les aînés : l’AREQ constate l’inefficacité des crédits d’impôt
22 mai 2019 par Martine Faguy
Depuis plusieurs années, l’AREQ se questionne sur l’efficacité des crédits d’impôt gouvernementaux destinés aux personnes aînées. C’est pourquoi notre association a contribué à la réalisation d’un rapport de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) sur la question. Ainsi, le 22 mai, l’IRIS rendait public le fruit de leurs recherches dans un rapport intitulé « Les dépenses fiscales et les personnes aînées ». L’AREQ a d’ailleurs réagi à ce rapport par voie de communiqué la journée même.
« Si l’objectif du gouvernement est de venir en aide aux personnes en situation de vulnérabilité par des crédits d’impôt, ça ne fonctionne pas. Dans le rapport de l’IRIS, il est clairement démontré que les crédits d’impôt tendent à détourner de l’argent public vers des solutions partielles, inéquitables et peu efficaces. Il faudra repenser ce modèle de solidarité sociale pour aider concrètement les personnes aînées », a soutenu Lise Lapointe, présidente de l’AREQ.
Dans ce contexte, l’AREQ partage les constats de l’IRIS et les principales recommandations de l’IRIS, notamment en ce qui concerne le développement des soins à domicile, la mise en place d’un régime d’assurance médicaments public et universel ainsi que la transmission d’informations à la population à propos du régime fiscal québécois.
Enfin, l’AREQ appelle le gouvernement à la prudence avec les crédits d’impôt et autres mesures fiscales en ce qui concerne les soins et les services en santé.
« En misant sur les crédits d’impôt comme les gouvernements l’ont fait dans le passé, l’État privatise les risques et se désengage ainsi du rôle fondamental qu’il joue dans le réseau de la santé, soit d’assurer l’accessibilité aux soins. C’est cette dérive qui mène notamment à l’épuisement des proches aidants ainsi qu’à une forme d’injustice lorsque les personnes avec plus de moyens ont un meilleur accès aux soins de santé. Ce n’est pas cela qu’on veut au Québec, comme société », a déploré Mme Lapointe.